Dégustation

Direction le Royaume Uni pour une Burntmill Citinek

Partons au Royaume Uni pour une Chinook de la série « réflection » par la brasserie Burnt Mill. Cette jeune brasserie est née en 2017 grâce à Charles O’Reilly et ses deux brasseurs : Sean et Sophie de Ronde. 

Sophie de Ronde n’est pas un nom à oublier car celle-ci a été élue en décembre 2019 brasseuse de l’année par la guilde britannique des écrivains de la bière. Un prix prestigieux et mixte, je le précise. 

Pour O’Reilly, qui a initié la création, tout a commencé au début des années 2010 où celui-ci commence à vouer un intérêt au brassage artisanal. Après de nombreuses prises d’informations, il se lance en 2015. Très vite, il voit que malgré son savoir faire, il n’est pas assez qualifié, et Sophie de Ronde est le choix tout trouvé pour lui. Sophie a une expérience de plus de 7 ans déjà au moment où elle entre dans l’aventure, c’est une personne sérieuse et technique idéale pour la vision de O’reilly pour sa brasserie. Elle a commencé chez Brentwood Brewing Company avant de passer plusieurs années au sein d’une malterie nommée Muntons, mais le brassage lui manquait, et l’arrivée de O’Reilly a été salutaire. 

De Ronde est un profil atypique car elle est une excellente brasseuse qui s’est avérée être intolérante au gluten, de fait, elle ne peut goûter ses créations. C’est donc avec Sean que le peaufinement des recettes se produit, un binôme parfait qui produit les séries telle que celle de notre test du jour. Saluons aussi O’Reilly qui a su passer outre le handicap de Sophie et lui faire confiance, on peut voir aujourd’hui que son choix était judicieux. 

Source : Unit Brew

La brasserie propose une très nombreuse variété de bières, avec aussi des collaborations avec des brasseries comme Finback à New York. Le crédo de la brasserie va au-delà de la variété des recettes et du simple marketing, l’équipe est perfectionniste et s’attache à brasser avec les meilleurs ingrédients possibles. 

Pour le test du jour, nous allons nous tourner vers une Chinook, du nom du houblon utilisé, à travers une série nommée Reflection à la canette très belle et à la texture granuleuse et lisse qui joue parfaitement avec le reflet affiché sur le dessin de l’étiquette. 

 

Un houblon suffit

On retrouve, une fois notre canette libérée de son opercule, une robe dorée, trouble avec une faible carbonatation. Le tout est orné d’une belle mousse épaisse et persistante. 

Le nez, lui, fait penser à son étiquette, c’est un savant mélange de notes herbacées et florales, une vraie promenade en pleine nature dont le design de l’étiquette ravira tous les amateurs de randonnées comme moi. 

 

Un gout nature?

L’attaque se veut relativement moyenne, elle a du caractère mais elle ne nous arrache pas le palais justement. On retrouve assez vite les notes herbacées et florales relevées à l’odeur précédemment. L’amertume est constant, agréable et termine sur une finale aux notes d’agrumes très fines mais suffisamment présentes pour être détectées par les plus aguerris. 

 

En conclusion

Burnt Mill est réellement une brasserie de qualité, elle dispose de belles saveurs, d’un travail soigné et cette bière en est la preuve. Une brasserie à suivre composée de talents et d’un sens éthique et moral exemplaire. On apprécie voir des brasseries de ce genre aller sur des recettes simples, sans basculer sur le marketing pro-geek ambiant qui donne la part belle au jus de houblon en permanence. 

Bref, Burnt Mill est une référence actuellement, et c’est tant mieux! 

Greg
Marseillais amateur de bières, je vais vous faire découvrir cette boisson à travers son histoire, des dossiers, de l'actu et enfin des tests de bières diverses et variées!

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