Dégustation

La Chubble II est arrivée, kesako?

Et si nous repartions voir les amis de Cloudwater pour découvrir leur Chubbles II, une collaboration annuelle avec la brasserie Veil Brewing. 

Pour Cloudwater, nous en avions déjà parlé, notamment avec la Tilt your head back. Pour Veil Brewing c’est une brasserie américaine située en Virginie qui a été fondée en 2013 par Matt Tarpey et Dustin Durrance. Matt n’a jamais envisagé de devenir brasseur. C’est à la base un musicien, qui commençait à se lasser de ses tournées. Fatigué des difficultés du métier, il se cherche un nouveau plan de carrière, et c’est la rencontre avec un ami brasseur amateur qui commencera à le titiller. 

L’univers brassicole commence à intéresser Matt, il fait un peu de bénévolat dans une brasserie pour apprendre le métier et au bout de 6 mois, la brasserie lui propose un poste de brasseur, c’est là que le déclic se fait pour Matt. Après un certain temps, il cherche à élargir son champ de compétences et de connaissances, pour se faire, il se met à chercher un autre poste et postule chez Tod Mott de la brasserie de Portsmouth. Tarpey envisage un stage quand Mott envisage un poste de brasseur. Après discussion, Mott lui propose le poste que Matt accepte immédiatement. La brasserie lui plait, l’ambiance brewpub est prenante, et surtout, la brasserie varie les plaisirs avec beaucoup de brassins différents, une aubaine pour Matt, friand de connaissance et de nouveaux styles. 

Un an après, Mott décide de partir, laissant Matt perplexe et le motivant à poursuivre l’aventure ailleurs. C’est chez la brasserie The Alchemist qu’il va continuer son petit bonhomme de chemin, brasserie qu’il connaissait suite à une collab’ avec la brasserie de Portsmouth. 

En 2012, Matt assiste à un festival au cours duquel le célèbre Van Roy de chez Cantillon est présent. La fermentation spontanée c’est un peu son “dada” à notre ami Matt, il veut apprendre de cette technique et Van Roy est l’homme idéal. Ni une, ni deux, il prend son courage à deux mains et lui demande s’il pourrait assister Van Roy s’il vient en Belgique, ce à quoi le Belge répondit par l’affirmative. 

En 2013, après de nombreux échanges, Matt prend des billets d’avions et part 2 semaines chez Cantillon pour étudier la technique du maestro Belge. Revenu chez lui, il a un sentiment de trop peu, il repart en Janvier 2014 pour continuer à étudier et faire ses armes chez Van Roy et sa petite équipe. Après un moment à étudier, il revient de nouveau chez lui et reprend le brassage chez The Alchemist en tant que brasseur de troisième équipe (Rappelons qu’aux USA le craft est sur des volumes très importants comparé à l’Europe). 

De là, Matt rencontre Shaun Hill de Hill Farmstead, une brasserie qui fait des brassins vieillis en barrique mais aussi avec de la levure sauvage, tout ce qu’aime notre ami avide de connaissances. C’est là que Matt va rencontrer son compagnon de route brassicole, Dustin Durance avec qui il va se lier d’amitié pour finalement partir sur le projet de monter une brasserie avec lui sans trop hésiter, un peu sur un coup de tête. 

Aujourd’hui la brasserie est très connue aux USA, Matt a un CV très complet, atypique même car il a pu travailler chez de grands noms comme Cantillon. Finalement, c’est un musicien fatigué de la route qui envisageait d’être pompier et qui termine comme brasseur et propriétaire d’une brasserie avec un ami rencontré au cours d’une aventure pleine de rebondissements.

Pour en savoir plus, voici le très bel article qui m’a permis de vous conter cette superbe histoire : https://www.goodbeerhunting.com/blog/2016/8/13/a-return-to-the-old-dominion-the-veil-brewing-in-richmond-virginia 

Pour revenir à la bière, c’est une collaboration annuelle entre elle et Cloudwater que vous connaissiez déjà. Trouvée chez les copains de Victor, et recommandée par mon ami Antoine, j’ai cédé à la tentation et je me la suis procurée, verdict. 

 

Here come the Chubbles

La canette otée de son opercule nous offre un liquide trouble et jaune pâle qui ferait presque songer à un jus de fruit jaune. La robe est recouverte d’une belle mousse épaisse et persistante.

Au nez c’est la nature qui entre en scène, on a le houblon en dominance qui fournit des superbes notes herbacées qui nous envoie sur un côté verdure qui donne forcément envie en cette période de confinement. 

 

Une collab’ parfaite

En bouche on a une attaque assez franche du collier, les gars ne rigolent pas pour le coup, la bière est puissante en bouche et le houblon tapisse allègrement le palais pour nous offrir un ensemble très herbacé assorti de quelques petites touches discrètes d’agrumes. Le tout est très amer, mais agréable, une sorte de jus de houblon mais très agréable qui n’écœure pas mais fera grimacer les moins habitués. La finale est longue et aromatique, on sent le houblon à plein tube, c’est une réelle claque qui remet les idées en place. 

 

En conclusion

A ne surtout pas mettre entre toutes les mains, cette bière est dangereuse! Bien sur je suis positif dans mon propos, on a ici une bière agréable et très aromatique si on aime le houblon puissant. Ne tentez pas l’expérience si votre palais est encore peu éduqué aux styles très puissants des américains et des anglais, c’est d’ailleurs une tendance qui se fait petit à petit en France, il n’y a qu’à voir les classements Untappd du moment pour voir que le style arrive peu à peu à se démocratiser chez le public geek, mais quid du grand public? Affaire à suivre… 

Greg
Marseillais amateur de bières, je vais vous faire découvrir cette boisson à travers son histoire, des dossiers, de l'actu et enfin des tests de bières diverses et variées!

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.